Les motocyclistes suédois demandent l’application de la loi pour renforcer la sécurité routière !

Pour la SMC (l’équivalent de la FFMC en Suède), il n’est pas dangereux de conduire une moto, mais cela ne deviendra jamais sans risque. En revanche, si quelqu’un choisit de conduire une moto sans permis A valide, sans protection personnelle et / ou sous l’influence de drogues et d’alcool, il augmente considérablement le risque d’accident !

Les statistiques de l’association suédoise de motocyclistes (SMC) montrent que dans un tiers des décès à moto, le conducteur n’avait pas de permis A valide ! Cette part élevée met la Suède en queue de peloton de l’Europe. Des infractions graves de la route entraînant des morts et des blessés graves sont mises en évidence. Dans le même temps, la SMC estime qu’il faudrait plus de policiers dans le trafic suédois, des lois plus strictes et une nouvelle façon de penser pour mettre un terme aux infractions graves.

La saison motocycliste touche à sa fin en Suède. Le nombre d’accidents mortels est inférieur à celui des années précédentes et a été réduit de près de 40% par rapport à 2018. Pour SMC, il est évident que la culture de sécurité qui a été créée chez les motocyclistes suédois par le biais de l’information, de la formation avancée et du plaidoyer avec d’autres parties prenantes dans le monde de la moto a été cruciale pour cette amélioration de la sécurité.

Lorsque vous demandez à un motocycliste où sa prise de conscience de l’importance de la sécurité s’est faite, la réponse est : au sein de la communauté motarde. Les amis, les clubs de motos, les magazines de motos, les médias sociaux et les forums sont les facteurs les plus importants. Les motocyclistes suédois investissent chaque année beaucoup dans leur sécurité routière (équipements, formations, ...). Les motocyclistes ne sont pas différents des autres usagers de la route, nous voulons vivre pour retrouver ceux que nous aimons le soir venu, explique Jesper Christensen, secrétaire général de SMC.

Il existe toutefois un nombre croissant de personnes qu’il est impossible de toucher par le travail de sécurité routière traditionnel : ceux sans permis valide. Leur part augmente et ils représentent maintenant un tiers de tous les accidents mortels à moto en Suède. SMC vient de publier et de traduire un rapport où les accidents mortels de 2011 à 2018 sont analysés selon le critère « ils avaient ou non un permis moto ». Le rapport montre que les conducteurs n’avaient pas de permis valide dans 32% des décès. Les études approfondies de ce groupe montrent clairement qu’ils prennent des risques énormes qui ont conduit à l’accident mortel. Seulement environ la moitié d’entre eux possédaient la moto qu’ils conduisaient. Dans 77% des accidents impliquant des motocyclistes sans permis, la moto était non enregistrée, volée, ou non autorisée, donc interdite de circulation ! Dernier point mais non le moindre, trois des quatre conducteurs tués sans permis étaient en état d’ébriété et/ou sous l’influence de drogues.

" Nous avons besoin de plus de policiers, pas de plus de radars."

Le rapport de SMC montre qu’il s’agissait également d’un problème sérieux parmi les conducteurs gravement blessés. Seulement deux sur trois avaient un permis A valide. « Ces personnes ne sont pas des motocyclistes au sens strict dans la mesure ou elles n’ont pas de permis A ou de moto autorisée à circuler. Pour atteindre ces personnes, nous devons commencer à penser différemment la sécurité routière. Nous avons besoin de plus de policiers, pas de plus de radars. La police a besoin d’outils pour mieux combattre les récidivistes, par exemple en confisquant leur véhicule. Les infractionnistes récidivistes ne doivent pas bénéficier de réduction de peine. Des alertes devraient retentir lorsque des personnes sans permis valide achètent un véhicule, puis cessent de payer les taxes annuelles et les assurances. SMC demande également à ses membres de réfléchir à deux fois avant de prêter leur moto, et de la verrouiller et ranger de manière sûre » a déclaré Jesper Christensen.

Aujourd’hui, toutes les ressources suédoises consacrées à la sécurité routière sont consacrées à des limitations de vitesse plus basses, à davantage de radars et à plus de barrières médianes. Selon Jesper, ce ne sont pas des mesures appropriées pour réduire le nombre de décès chez les motocyclistes.

Voir en ligne : Traduction d’un article du site de la FEMA