Réforme du permis A2 : Les acteurs du monde de la moto donnent leur avis.

S’ils se félicitent de la raison principale qui mène à la réforme du permis A2, les acteurs du monde de la moto ont mené une réflexion sur le nouveau permis moto et les conséquences de sa réforme pour les usagers.


Communiqué de presse commun du 22 janvier 2020

La principale inquiétude porte sur la nouvelle Epreuve Théorique Moto (ETM), qui signifie la fin des douze fiches à l’oral lors de l’examen pratique et la fin de la validité de cinq ans du « code » voiture, et sur sa complexité qui pourrait devenir un verrou à l’accès au permis moto.
Par ailleurs, tous seront vigilants à ce que l’examen moto reste le même sur tout le territoire français selon le principe d’équité d’un examen d’Etat. En particulier, la réforme pourrait entraîner une inégalité de traitement entre les élèves des motos-écoles qui peuvent accéder aux pistes d’examen pour former leurs élèves et les autres : en effet, les pistes actuelles deviennent trop courtes pour préparer au nouvel examen qui enchaîne tous les anciens exercices en un seul. Les motos-écoles n’auront pas les moyens de réinvestir dans d’autres pistes : toutes les écoles de France doivent donc pouvoir accéder aux pistes d’examen a minima en fin de formation des élèves.
Et enfin, tous s’accordent à dire que réformer à nouveau le permis moto, c’est bien, mais quid du permis voiture ? Dans deux tiers des cas, un accident moto est d’abord un accident voiture et le permis voiture, lui, n’est pas réformé ! Pire, le low cost, l’ubérisation, les formations en ligne n’augurent rien de bon en termes de qualité de la formation et mettent en danger l’ensemble de la politique de Sécurité routière : les usagers vulnérables seront les premiers à en payer le prix.
Tous les acteurs du monde de la moto tiennent à souligner leur unité sur ce sujet fondamental de la formation des usagers de deux-roues motorisés. Ils veilleront à une application de la réforme qui aille bien dans le sens d’une meilleure compétence, liée à une bonne qualité de formation, et y compris et surtout pour les automobilistes.

FFM : fédération française de motocyclisme, qui représente les instances du sport motocycliste.
FFMC : fédération française des motards en colère, qui représente les usagers de deux-roues motorisés.
CNPA : conseil national des professions de l’automobile, qui représente les concessionnaires, garages et ateliers d’une part, et les formateurs d’autre part.
Codever : collectif de défense des loisirs verts.
CSIAM : chambre syndicale des importateurs d’automobiles et de motocycles, qui représente les constructeurs et importateurs de moto.