A la suite du 6e Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR), qui s’est tenu le 24 janvier 2005, les pouvoirs publics ont déclaré vouloir réduire « la part des deux-roues motorisés dans l’accidentologie » en visant notamment ceux qui accèdent aux motos 125cm3 par le permis B. Ils proposent une formation à la conduite des 125cm3.
Rappelons que la Mutuelle des Motards a proposé, dès 1997, un programme « prise en main 125 » et un contrat adapté. Elle s’interroge aujourd’hui sur cette nouvelle « contrainte » envers les motards, alors que la mise en œuvre d’un véritable programme de sensibilisation serait plus pertinente.
La Mutuelle des Motards s’interroge sur cette décision tardive des pouvoirs publics d’imposer une formation spécifique et tient à souligner que les assureurs avaient pris conscience depuis longtemps de la nécessité d’une telle démarche.
Pour mémoire, depuis le 1er juillet 1996, les conducteurs titulaires du permis B depuis plus de deux ans ont l’autorisation, par équivalence, de conduire un 125 cm3 sans formation obligatoire.
Spécialiste de l’assurance moto, la Mutuelle des Motards estime que le manque d’expérience de la conduite d’un deux roues à moteur est synonyme d’insécurité et qu’il est impossible de s’improviser motocycliste sans un apprentissage.
C’est pourquoi, dès 1997, la Mutuelle des Motards a souhaité la bienvenue aux nouveaux motards en leur proposant « prise en main 125 » un programme pédagogique et technique élaboré en collaboration avec l’Association de Formation Des Motards dispensé par 150 moto-écoles partenaires.
Par ailleurs, pour la Mutuelle des Motards, qui s’appuie sur ses propres résultats, il n’est pas démontré que ces nouveaux motards aient globalement plus d’accidents que les autres. Ainsi, sur le portefeuille 125 de la Mutuelle des Motards, les titulaires du permis A (titulaire du permis moto) ont une fréquence sinistre de 5,63 % alors que ceux titulaires uniquement du permis B ont une fréquence de 5,41%... et ce sur les 5 dernières années.
Pour la Mutuelle des Motards, l’amélioration de la sécurité passe par des infrastructures plus sûres, la mise en place d’un programme de sensibilisation à la prévention et une véritable politique prenant en compte la problématique des motards dans un environnement de partage de la route et non pas par une énième contrainte.