Des points en moins au permis à points

La FFMC a rencontré le jeudi 5 octobre Mr Aribaud, préfet chargé de la mission d’évaluation sur le permis à points, suite au dernier CISR (Conseil Interministériel de la Sécurité Routière).

Elle a regretté qu’une réflexion de fond sur le permis de conduire soit écartée au profit d’une mission d’évaluation aux visées à court terme.

Ainsi, il ne sera pas fait état :
-  de la disproportion entre retraits de points et faute commise, notamment pour des fautes qui n’ont plus rien à voir avec la mise en danger de la sécurité d’autrui ;
-  du glissement sémantique de ce système qui n’a clairement plus pour vocation de faire progresser la sécurité routière mais simplement de faire respecter la règle par la sanction, tout en remplissant très efficacement les caisses de l’Etat ;
-  de la vision purement technique du permis de conduire, qui ne se préoccupe pas des questions comportementales ;
-  d’un système qui s’assimile à une quadruple peine, puisque au delà de l’amende et du retrait de points, un officier de police judiciaire peut décider d’une éventuelle mesure administrative de rétention du permis de conduire, qui trouverait son apogée dans l’interdiction de repasser son permis de conduire ;
-  des enjeux sociaux liés au permis de conduire puisque des citoyens peuvent être amenés à perdre leur emploi, par la perte de leur permis et ce sans jamais avoir provoqué ou été responsables d’un accident ;
-  de la formation continue à la sécurité routière et au partage de la route, que ce soit lors de la scolarité, du passage du permis de conduire, ou tout au long de la vie ;

La FFMC demande un audit indépendant sur les résultats réels des politiques de sécurité routière, pour obtenir de vrais chiffres incontestés, définir des moyens de changer durablement l’approche de la sécurité routière, par la pédagogie et le respect.