Conseil d’État : pas de suspension des 80 km/h… Communiqué du 25 juillet 2018

La Fédération française des motards en colère (FFMC) n’a eu de cesse de dénoncer la politique répressive symbolisée par la mesure des 80 km/h, et surtout la façon dont les mesures ont été promulguées sans tenir aucun compte des élus ni des travaux du Conseil national de sécurité routière (CNSR). C’est donc tout naturellement que la FFMC a soutenu Paul de Métairy dans le recours formé auprès du Conseil d’État contre le décret des 80 km/h.

Le Conseil d’État a rendu ce mercredi 25 juillet 2018 son jugement sur le recours en référé-suspension du décret portant les 80 km/h. La mesure des 80 km/h est maintenue, le Conseil d’État ayant jugé que la condition d’urgence n’était pas remplie. Son annulation pure et simple sera jugée « au fond » par ce même Conseil d’État dans les mois qui viennent.

Pour la FFMC, la sécurité routière doit se construire avec les usagers, par l’adhésion et la confiance et non pas leur être imposée par un recours incessant à des mesures menaçantes et infantilisantes.

La première étape pour qu’une véritable politique de sécurité routière puisse être menée consiste à annuler les effets négatifs des 80 km/h, symbole de la mauvaise direction prise par les pouvoirs publics. La FFMC a donc pleinement soutenu le recours formé auprès du Conseil d’État par Paul de Métairy, afin que dans un premier temps le décret des 80 km/h soit suspendu, puis dans un deuxième temps annulé. Les arguments de ce recours sont les mêmes que ceux qu’a formulés la FFMC.

De plus, le gouvernement entretient deux contre-vérités :
• La mesure aurait été décidée en concertation avec le CNSR : il n’en est rien.
• Le Premier ministre s’est engagé à inclure dans le décret qui met en vigueur cette mesure la notion d’expérimentation durant deux ans de la mesure, or rien de tel n’a été écrit.

C’est donc par la voie légale que nous agissons pour que l’éducation des usagers de la route et le bon entretien des infrastructures bénéficient des moyens tant humains que financiers qui font cruellement défaut aujourd’hui. L’adhésion de tous aux enjeux de la sécurité routière, qui seule portera une amélioration durable de l’accidentalité, est à ce prix.

Nous ne lâcherons rien !