80 KM/H : La mobilisation continue pour une autre sécurité routière

A l’issue d’un week-end de manifestations dans plusieurs villes de France alors que le 80 km/h est imposé arbitrairement à des millions d’usagers, la FFMC réaffirme son opposition à cette mesure, symbole de tous les travers de la sécurité routière actuelle. Les motards appellent à maintenir la mobilisation pour exiger une politique de sécurité routière concertée, pérenne et qui implique les usagers de la route afin de partager ces enjeux pour des routes plus sûres.

Samedi 30 juin et dimanche 1er juillet, plusieurs dizaines de manifestations de motocyclistes et de cyclomotoristes rejoints par des automobilistes ont manifesté dans plusieurs grandes villes de France. Ces rassemblements ont pour objectif de rappeler au Premier ministre que les citoyens et les usagers de la route ne lâchent rien pour dénoncer une politique de sécurité routière devenue insupportable pour tous.

La FFMC rappelle que les meilleures solutions durables pour diminuer les drames routiers à mettre en œuvre sont :
• un continuum éducatif de qualité
• un réseau routier bien organisé et bien entretenu
• faciliter l’accès aux réseaux les plus sûrs que sont les autoroutes (qui constituent également le réseau le plus rapide…)

Alors que l’État abandonne ces domaines régaliens et choisit de s’accrocher coûte que coûte à un abaissement uniforme et généralisé de la vitesse autorisée sur le réseau secondaire, le gouvernement s’entête dans une politique d’effets d’annonces et de chiffres uniquement validés par la surveillance des contrôles de vitesse automatisés, sans pédagogie, sans effet sur les comportements à risques que sont les mauvaises distances de sécurité et l’usage des appareils connectés à bord des véhicules.
Cette méthode autoritaire portée par une propagande officielle infantilisante martelée avec des moyens énormes ne peut produire que des effets de bord, sans espoir d’amélioration majeure et pérenne s’inscrivant dans une réflexion de fond sur les besoins de mobilité des citoyens confrontés à des changements sociétaux importants.
La FFMC dénonce cette politique de communication, véritable écran de fumée pour masquer la fin des transports ferrés de proximité, la réduction des moyens que l’on constate déjà dans les hôpitaux et les services des urgences saturés et autres mises en jachère des services publics, autant de domaines liés aux questions de sécurité routière et aux besoins de déplacement des usagers pour lesquels la seule action publique ne peut se résumer à cette politique du bâton portée par une Sécurité routière toujours plus punitive.

Pourtant, une autre sécurité routière est possible !
Pour que les usagers de la route acceptent et partagent les enjeux de la sécurité routière, il faut œuvrer avec eux, et non contre eux.