FEUX DE JOUR : STOP A L’INTOX

Le 27 mars s’est terminée la phase d’expérimentation lancée par le gouvernement concernant l’allumage des feux de croisement le jour par les voitures hors agglomération. La FFMC considère que le faible taux de suivi est un premier succès. Le Ministre ne pourra plus passer outre dans l’indifférence.

Alors que les usagers de la route n’ont pas adhéré à cette mesure, le gouvernement traîne six mois supplémentaires en espérant la faire avaler en douce à l’automne. C’est un manque de respect pour toutes celles et ceux qui ont signé la pétition, refusé d’allumer leurs feux de croisement en pleine journée, et plus généralement se sont positionnés contre.

La Fédération des Motards en Colère a montré les répercussions négatives de cette mesure en matière d’insécurité et de pollution lors de sa conférence de presse du 29 mars. Elle a également mis le doigt sur les trucages des pouvoirs publics, qui cherchent à leurrer les français sur les résultats réels de l’expérimentation : études partiellement dévoilées, chiffres gonflés, omissions, incohérence et contradictions renouvelées, ...

Pendant huit mois, les 73 associations départementales de la FFMC ont distribué des centaines de milliers de tracts d’information, fait signer plus de 150.000 pétitions réclamant le retrait de la mesure, contacté les élus de leur région pour qu’ils se positionnent, et effectué des comptages, dont les résultats ont été validés par huissiers.

Depuis la fin du mois d’octobre, les français ont ainsi clairement montré leur refus d’allumer leurs feux de croisement de jour : seulement 14% d’entre eux en moyenne l’ont fait de manière volontaire sur toute la période. Avec l’arrivée des beaux jours, seuls 8% continuent à le faire.

Les pouvoirs publics vont malgré tout s’accorder six mois supplémentaires pour mieux endormir les usagers, et travailler sur les chiffres, qu’ils disent eux-mêmes être incorrects. Ils confirment ainsi leur volonté de faire une opération de communication, au détriment de la sécurité des usagers les plus vulnérables, et au mépris de l’opinion majoritaire des français.

La FFMC maintient son appel à mobilisation pour le week-end du 9-10 avril. Elle invite les cyclistes et piétons à s’y joindre, et à distribuer largement autour d’eux les pétitions et tracts sur le sujet.

Devant la surdité et l’obstination du ministre des transports, la FFMC fait appel au Président de la République, afin qu’il entende la voix des centaines de milliers de Français opposés à l’allumage des feux de croisement le jour. Elle attend sa réponse à la demande de rendez-vous qui lui a été faite le 22 mars dernier.