Les motards se rassemblent pour une grande manifestation nationale le samedi 14 juin

Selon l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), tous les indicateurs sont à la baisse depuis l’arrivée du nouveau gouvernement qui a réussi à infléchir la mortalité sur les routes en 10 mois d’exercice, là où les précédents ont échoué.

 

Les chiffres sont bons car le mal est identifié, trop d’accidents parce que les gens roulent trop vite. « Notre ennemi c’est la vitesse », comme le dit Raffarin. Mais en réduisant à un seul facteur (la vitesse) et donc à une seule solution, les radars, on dénature la sécurité routière en une analyse primaire. Plus d’une quinzaine de facteurs entrent en jeu dans un accident de la route.

La simplification n’a d’autre but que de faire oublier les manques d’investissement de l’état dans des mesures efficaces à long terme.

 

En 2002, 2626 morts contre un obstacle fixe (1600 en 2000). 

Pourtant les projecteurs restent braqués sur la vitesse.

D’après le dernier rapport de la sécurité routière, les motards seraient ceux qui roulent le plus vite (un motard sur deux), en marge de la société. Ce sont de véritables attaques contre la moto et le monde motard.

On assiste surtout à une véritable manipulation des chiffres. Le gouvernement veut nous faire croire quand contrôlant en excès de vitesses 1200 motards (source ONISR), cela permettrait d’évaluer que 830 000 motards roulent trop vite (parc moto 2002 : 1 054 000). Nos hauts fonctionnaires et autres « experts de la sécurité routière » devraient un peu se remettre en question et donner une véritable analyse fiable sur l’accidentologie et notamment celle du deux-roues.

 

Les services de la DSCR ne peuvent pas indéfiniment fustiger les motards et oublier que dans 75 %, ils sont victimes (source Assurance).

Le fait de s’acharner sur « les motards » et de les opposer aux autres usagers ne fera pas évoluer le problème de la sécurité routière.

 

Le 14 juin, les motards montreront leur détermination et dénonceront un gouvernement qui avait promis le changement, alors qu’aucune mesure véritable n’a été prise pour diminuer la mortalité sur nos routes.

 

Les motards manifesteront :

  • Contre le discours sur-répressif et simpliste de la loi sur la sécurité routière.
  • Pour une vraie politique de sécurité routière et de formation dès le plus jeune âge.
  • Pour une vraie politique de lutte contre les infrastructures dangereuses et l’amélioration du réseau routier.

P.-S.

Contact presse : 01 48 18 03 20