Une grande messe médiatique pour faire oublier l’immobilisme :
les pouvoirs publics organisent une journée sur les motards SANS les motards

La FFMC refuse de cautionner l’opération de communication de ce jour [1], alors que les problématiques des deux-roues ne sont jamais prises en compte par les pouvoirs publics, qu’il s’agisse de la Mairie ou du gouvernement.

La FFMC, association nationale de défense des usagers de deux-roues motorisés, ne peut pas tolérer plus l’inactivité des autorités. En effet, les différents acteurs (Préfecture de Police, gouvernement, Mairie de Paris) se renvoient la balle, afin de ne pas avoir à agir. Ils oublient qu’ils sont main dans la main pour sanctionner ; la preuve : la seule mesure concrète envisagée dans le programme de cette journée concerne la généralisation de la vidéo-surveillance, et cette journée sera co-clôturée par Rémi HEITZ, représentant le gouvernement et par Denis BAUPIN, adjoint au Maire chargé des Transports.

Les motards, représentés par la FFMC, ont pourtant fait 40 propositions concrètes pour le partage de la route et la sécurité des deux-roues motorisés. Celles-ci sont systématiquement écartées, uniquement pour des raisons bassement politiciennes ou économiques. De la même manière, toutes les propositions concrètes pour améliorer la sécurité des deux-roues motorisés dans la capitale, proposées à la Mairie de Paris ou la Préfecture de Police ont été rejetées, sans discussion possible.

Nous ne nous contentons pas de condamner une politique dangereuse et inefficace, mais nous agissons depuis bientôt 25 ans. Par exemple, la FFMC Loisirs et l’Association de Formation des Motards proposent des formations sérieuses pour les motards mais aussi pour les jeunes en cyclomoteur (BSR de 12 heures) ; les Editions de la FFMC éditent une bande dessinée de sensibilisation pour les collégiens (« Rouler n’est pas Jouer).

La FFMC est pourtant prête à travailler avec des acteurs qui ne se contenteront pas de grandes messes médiatiques et qui seront prêts à mettre en œuvre des mesures efficaces telles que :
- des mesures de sensibilisation et d’éducation à la sécurité routière dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité obligatoire, à la fois en milieu scolaire et dans les centres de vacances et de loisirs ;
- l’instauration d’un contrôle d’Etat sur la formation dispensée dans les établissements d’enseignement de la conduite afin de transformer les « bachotages » de permis en véritable apprentissage des techniques de conduite et des comportements routiers,
- la prise en compte des spécificités des deux-roues motorisés dans la conception et l’entretien de l’aménagement urbain.

Aujourd’hui, le mouvement national FFMC et son antenne parisienne s’associent pour tirer la sonnette d’alarme. Il y a urgence à mettre en place une politique améliorant la sécurité des deux-roues, qui jouent pourtant un rôle fluidificateur dans une ville engorgée.

Notes

[1