Paris ville fermée ?

Sous prétexte de lutte contre la pollution, le maire de Paris Bertrand Delanoé veut interdire sans concertation l’accès de sa ville aux véhicules de plus de dix ans, notamment les deux-roues motorisés. Cette mesure de bannissement sera présentée au conseil municipal du 12 novembre prochain. Cette nouvelle atteinte à la mobilité des Franciliens est inacceptable pour la FFMC qui rappelle notamment que l’usage d’un deux-roues motorisé en ville n’est pas un problème, mais une solution de mobilité pour ceux qui habitent loin et pour lesquels les transports en commun ne sont pas adaptés à leurs contraintes.

• Un deux-roues motorisé, c’est une voiture de moins dans la circulation et une optimisation de l’espace routier (stationnement, fluidité)
• Un deux-roues motorisé, c’est un temps de trajet (donc un temps d’émissions polluantes) divisé par deux par rapport à la voiture ou aux transports en commun sur les trajets de banlieue
• Les villes d’Europe (comme à Londres, Barcelone) qui ont pris de mesures pour réduire l’automobile en ville ont compris l’alternative que représentent les deux-roues motorisés… sauf Paris !

Delphine Batho, ministre de l’Environnement, a estimé que ce type de projet, présenté sous l’appellation ZAPA constituerait une injustice sociale et que l’impact de ces restrictions de circulation sur la qualité de l’air fait débat.

Interdire les deux-roues motorisés de plus de dix ans, c’est bannir hors de Paris les salariés qui ne veulent ou ne peuvent pas s’acheter un véhicule neuf, c’est obliger leurs propriétaires à se débarrasser de leur moto ou de leur scooter qui fonctionne parfaitement… non content d’avoir inventé les embouteillages durables, monsieur Delanoé pousse maintenant au gaspillage durable.

La FFMC qui défend les usagers du deux-roues motorisé et propose des solutions pour sa meilleure intégration dans la circulation depuis trois décennies, appelle les usagers à s’opposer à cette nouvelle atteinte à la libre circulation des individus et invite le maire de Paris à revenir à la raison et à plus de dialogue avec les associations représentatives des usagers de la route.