L’essence trop chère

Une hausse continue et importante des carburants : voila à quoi sont confrontés les usagers de la route depuis plusieurs années. Usagers qui n’ont souvent d’autre choix que de prendre leur véhicule personnel pour leurs déplacements quotidiens. Parmi les victimes de cette augmentation, les 2 et 3 roues motorisées, fonctionnant exclusivement à l’essence sans plomb n’ont pas d’alternative. Ce moyen de locomotion, permettant pourtant de fluidifier le trafic, est donc le plus durement impacté par ces hausses à répétitions.

Dans ce contexte difficile, Christophe de Margerie, PDG de Total, ne trouve rien de mieux à dire que le prix de l’essence devra à nouveau augmenter.
Tant pis pour les ménages Français dont le budget déplacement représente une part considérable des dépenses (près de 10%) et tant mieux pour les 10 milliards de bénéfices de Total.
Aucune compassion ni courage politique de la part de nos responsables et élus nationaux qui se contentent au mieux de s’indigner pour certains, ou de provoquer des réunions pour les autres.

L’essence en France est l’une des plus chère d’Europe, et ce alors que les usagers de la route paient déjà plus qu’ailleurs le droit de se déplacer, entre les péages, et autres taxes routières.

Pourtant, pas de baisse de taxes représentant près de 70% du prix des carburants, pas de proposition de TIPP flottante, ou au moins de prise de position ferme, de stratégie claire pour les années à venir.
A peine entendons-nous parler de régulation de tarifs… le politique semble ne plus avoir la main sur le sujet énergétique, à l’heure où l’on demande aux citoyens une grande mobilité notamment dans leur vie professionnelle. Les seules propositions qui sont faites découlent d’une pseudo volonté écologique avec la commercialisation de l’E10, un carburant néfaste pour l’environnement comme pour de nombreux moteurs, et dont le prix est artificiellement maintenu sous celui du Sans Plomb 95 « normal » à coup d’aides fiscales. Cette décision a eu comme effet d’augmenter la facture essence des motards, ainsi que celle des automobilistes ne pouvant ou souhaitant pas se payer un véhicule récent, les moteurs anciens et la plupart des deux-roues ne supportant pas cet « agro-carburant ». Certaines stations essence ne proposant que du E10 à la place du 95, ces usagers doivent donc se rabattre sur le SP 98, encore plus cher.

La FFMC demande aux responsables politiques nationaux ainsi qu’aux pétroliers d’agir de manière responsable et transparente. Eux seuls sont à même de maitriser les divers leviers pouvant préserver la mobilité des usagers de la route et ont le devoir d’agir dans l’intérêt des citoyens et non pour des spéculateurs.