La FFMC contre les contrôles techniques ‘déresponsabilisants’

Suite à la position exprimée par le Conseil Economique et Social sur le contrôle technique moto, la FFMC rappelle son opposition à cette mesure sans justification ni fondement.

Les motards sont des passionnés qui entretiennent consciencieusement leur véhicule. En effet, ils seraient les premiers à subir les conséquence d’une défaillance du véhicule, et ne laissent donc pas cette question au hasard. Le contrôle de l’état du véhicule fait d’ailleurs partie intégrante de la formation et de l’examen au permis de conduite moto. Par ailleurs le véhicule permet un accès et un contrôle aisé par son propriétaire des principaux éléments de sécurité (pneus, plaquettes, roulements, etc…).

Ces éléments d’appréciation sont corroborés de manière formelle dans les statistiques d’accident qui ne relèvent pas qu’une défaillance technique du véhicule soit facteur d’accident pour les motos. Les motards sont bien au contraire le plus souvent l’objet d’une erreur humaine (que ce soit de la part du motard ou d’un automobiliste), ou d’un défaut de l’infrastructure, auquel les motos sont particulièrement sensibles en raison de leur instabilité naturelle.

Au contraire, un contrôle technique risquerait de déresponsabiliser le conducteur. Celui ci ne serait plus celui sur qui repose la responsabilité de s’assurer que son véhicule est en état de fonctionner, mais une ‘instance supérieure’ .

Sur le terrain de la protection de l’environnement, rappelons que les motos viennent de subir en 7 ans, 3 mises à jour successives des normes européennes de pollution. La diversité du marché , et la relative ‘jeunesse’ des normes euro3, ne permet pas d’avoir de valeurs de référence à contrôler lors d’une éventuelle visite technique.
Les dernières normes, adoptées au sein de la directive 2002/24, prévoient également la mise en place de :
- Contrôles de conformité de la production vis à vis de l’homologation
- Normes de durabilité des dispositifs d’échappement (30 000km)
- Dispositifs de diagnostic embarqués (qui signaleront a l’utilisateur un disfonctionnement éventuel du système de dépollution)

Ces dispositifs se substituent aisément à un contrôle technique de manière moins contraignante et plus économique pour l’usager

Au final, le seul intérêt d’un contrôle technique ‘moto’ est pour les centres de contrôle technique qui ont bien mesuré les perspectives juteuses d’un marché en expansion.

En l’absence de justification sérieuse, et face au coût de sa mise en place, la FFMC réaffirme son opposition à l’instauration d’un contrôle technique pour les motos qui ne serait qu’une contrainte bureaucratique de plus sans bénéfice tangible tant du point de vue de la sécurité que de l’environnement.


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